
Apparition d’un schtroumpf au pochoir dans le bois de la Cambre. Souriant, jovial, bonhomme, notre ami bleuté nous signale cependant une terrible tragédie par le message qu’il exhibe … « Liberté » ! Son entrain rigolard n’est qu’une feinte … Un peu comme la victime d’un home jacking qui, par-dessous un « non non, officier, je vous assure, tout va très bien », tente de signifier à la patrouille qu’elle a un flingue pointé dans la nuque. Mais liberté pour qui, pour quoi ? On sait que les limites du village schtroumpf sont finies et qu’aucun de ces aimables lutins ne l’a jamais quitté de façon définitive. Les schtroumpfs sont-ils retenus captifs, contre leur gré ? Sont-ils en réalité des prisonniers, condamnés à vie à faire le mime du bonheur dans leurs maisonnettes en champignon ? Cette question nous renvoie illico à un autre village bien connu, celui de Portmeirion, duquel John Drake, agent secret britannique et démissionnaire, tente de s’échapper à répétition. Dans le village gallois, c’est un gros ballon blanc, flottant, volant, roulant comme un ovule, qui se charge de ramener les fugitifs - morts ou vifs. Nulle évidence d’un ovule (proportionnellement) géant chez les schtroumpfs … Mais le village n’est-il pas muni d’un dispositif anti-fugue tout aussi blanc, féminin et implacable : la schtroumpfette ?