Amis du pochoââr, bonsoââr ! Dans la grande série « les pochoirs nous rendent plus beaux et, surtout, plus intelligents », nous allons, ce soââr, nous entretenir didactiquement de la bombe. La bombe aérosol, cela s’entend. En effet, même si quelques pochoirs bruxellois, fort rares il faut bien le dire, sont peints au pinceau, à la brosse ou au rouleau (on en reparlera peut-être un jour), ce sympathique schtroumpf poché sur un boîtier technique de la chaussée de Waterloo nous rappelle que l’outil de prédilection du pochoiriste, c’est la bombe aérosol. Mur, gabarit et bombe, la sainte trinité du pochoir … comme dixit le pochoiriste bruxellois réputé et estimé vgt. Pas étonnant, dès lors, que la bombe aérosol se retrouve elle-même fréquemment représentée sur des pochoirs … Mais, comme pour tant d’autres équipements dont nous faisons l’usage quotidiennement (un iPod, une chasse d’eau, un micro-ondes), savez-vous comment fonctionne une bombe aérosol ? Evidement non … Alors, voilà, on va vous aider à pallier cette grave déficience. C’est pour votre bien. Dans une bombe aérosol, il y a deux liquides. L’un est le produit à projeter (déodorant, insecticide, peinture, crème fraîche) et l’autre est un liquide-gaz propulseur enfermé sous haute pression et qui ne demande qu’à s’échapper. La bille que vous entendez faire biling-biling-biling quand vous secouez votre instrument (mmmhh …) avant de pocher assure que les deux composants sont bien mélangés. En appuyant sur le cap de la bombe aérosol, vous offrez au liquide-gaz l’occasion de s’échapper par une minuscule ouverture, emportant avec lui de la peinture qui est ensuite atomisée en un fin « spray » par le dispositif (nozzle) de la tête du cap.
Un bel exemple de bombe aérosol pochée est illustré ci-contre. Il a été trouvé à l’envers d’un panneau dans un endroit complètement improbable – là où nous ne nous serions jamais rendus si les hasards de la vie (ou plutôt, dans ce cas-ci, l’adresse d’un garagiste) ne nous y avaient conduit(s ?) - soit au tout début de la chaussée de Saint-Job, dans les ultimes confins de la commune d’Uccle. Le plus étonnant, tout bien pensé, est que pratiquement tout l’art urbain comme nous le connaissons (et l’apprécions), non seulement les pochoirs mais aussi les graffitis et bien d’autres formes d’interventions artistiques, n’aurait été possible sans l’ingéniosité d’un norvégien du nom d’Eric Rotheim. C’est en effet lui qui inventa la bombe aérosol en 1931 (année de dépôt du brevet). La Norvège ? Yep, la mère patrie d’un des pochoiristes les plus connus de notre époque : Dolk Lundgren, aka Dolk. D’humeur jouette ce soââr, nous terminerons notre rubrique pédagogique avec une question joliment intriguante : pourquoi le fond de la bombe aérosol est-il bombé ? Le premier lecteur ou la première lectrice qui nous soumettra les (attention, les ! pluriel …) bonnes réponses aura droit à quelque chose.
dimanche 14 juin 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire