mardi 11 novembre 2008

Requiem in Pace

Une ville comme Paris ou New York compte environ quatre rats par habitant. Même avec un discount de 50% pour tenir compte de l'aspect nettement plus provincial de Bruxelles, le nombre de rats dans notre belle ville peut nous faire un bon deux millions. Si 0,3 % d’entre eux meurent chaque jour (la longévité d’un rat en liberté étant d’un an), soit 6000 bestioles, il n’est guère étonnant de trouver quelques cadavres çà et là dans les rues de notre capitale. En voici un … bien noir, bien mort, bien raide sur le trottoir de la rue des Poissonniers. Il gît sur le pavé, son misérable statut de vermine le privant d’une sépulture plus digne ou d’une compassion plus fournie. Finalement, tout le monde souhaitait la mort de ce pauvre bougre, non ? Même le pochoiriste qui aurait pu, pour un risque identique, le pocher dans une version ante mortem … Etrange équation entre ART vivant et RAT mort unis dans un anagramme défectueux. Peut-être est-ce pour mieux nous signifier que le pochoir est un acte terminal ? Qu’il n’y a rien (à espérer) au-delà de celui-ci ? En tout cas, le pochoir photographié ici est en remarquable état, considérant son application directe à même le sol. Est-il récent ? Peut-être son auteur est-il toujours dans les parages … Si les forces de l’ordre l’avaient pris en flag’, il serait fait comme un … rat maintenant ! Pour avoir pochoirder ? Naaaan ! Pour avoir confondu le rat gris (rattus norvegicus) des villes avec le rat noir (rattus rattus) des champs et qui n’a donc rien à faire dans le quartier de la Bourse. Que fait donc la police ?

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