samedi 13 mars 2010

Stop cleaning my dirt !

Paul « Moose » Curtis était en nos murs de la plus belle capitale du monde cette semaine. Au programme du fondateur du reverse graffiti pendant ces quelques jours : atelier et conférence au Recyclart. L’homme est généreux de son temps et de sa parole, conscient que l’ironie de sa démarche artistique ne peut être pleinement appréciée que par la répétition de l’explication et de l’illustration. Le concept de tracer des signes, des images et des textes dans la saleté des surfaces urbaines est en effet difficile à appréhender pour le quidam public ou ... policier, peu habitué à positiver (il n’y a pas de dommage) la négativité (il y a soustraction de crasse) de l’acte artistique réversé. Laissons Moose en parler lui-même : « I think that what I am doing is really harmless ... Making pictures by cleaning ... It is so unexpected for people that it is almost romantic ... Actually, I have never found an easy way to explain what I am doing ... I am like a professor of dirt ! ».
Notre artiste commente également l’attitude de la maréchaussée outre-manchoise : « Arresting somebody for cleaning is very british .. very Monty Python ... It is ridiculous because there is no criminal damage when there is no cost of returning something to its original state ! ». Depuis qu’il a atteint un certain niveau de célébrité pour être si dans l’air du temps environnementalo-aware, avec notamment des reportages consacrés à son travail par National Geographic et CNN, Moose est très sollicité par des demandes commerciales. S’il accepte quelques commandes (Greenworks, Microsoft), il reconnait lui-même : « There is a clear danger of losing credibility as an underground artist ... But at the same time, there is nothing wrong with taking money from stupid people ! ». Lors de son passage bruxellois, Moose a préféré la technique du sand blasting au jet d’eau à haute pression. Comme le montre les deux illustrations ci-dessus, photographiées rue des Ursulines, le résultat est brilliant ... de propreté ! On n’en attendait pas moins d’un artiste qui « mousse » ...

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