samedi 4 octobre 2008
Framed !
Sapristi ! Un zozo nous a encadré miss LadyHawke ! Le travail, exécuté au tape, est bien fait ... avec un soin certain ... mais pas sans conséquence. Ce faisant, notre ami nous confronte en effet (intentionnellement ?) à une question majeure : l'importance - ou non - du contexte situationel dans lequel se produit l'application, l'expression puis l'interprétation d'un pochoir. Cette question, à vrai-dire, je me la pose chaque fois que je photographie un pochoir : cadrage serré sur le sujet ou fenêtre généreuse sur le pourtour ? Notre zozo, lui, ne nous laisse plus le choix ! Profitant d'une autorité usurpée mais décisive, il sépare le dedans du dehors de l'image. Il fixe ce qu'il faut voir - et donc sa valeur - par rapport à l'inutile. Gommant par la même occasion, et ça, c'est très con, le pèpette joliment galbé de notre poulette. Bref, telle la croix au sol marquant le meilleur endroit d'où prendre la photo d'un point-de-vue sur un site touristique américain, le gaillard nous dépossède de notre libre arbitre et insinue une transaction mercantile (sinon, pourquoi ?) sous prétexte d'une valeur ajoutée ... que personne ne lui a demandée. L'oeuvre en est-elle affaiblie ou, au contraire, renforcée ? Peut-être revient-il ici au pochoiriste de répondre. En attendant, fredonnons ensemble avec notre regretté Pierre Peret : "ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux, regardez-les s'envoler, c'est beau".
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