lundi 3 novembre 2008
J'ai chopé un virus ... c'est de saison !
Il prolifère, il pullule, il se propage à la vitesse d’une comète … Ce pochoir « Mami superstar » est tout partout à Bruxelles et se répand jusqu’à … Marseille ! Mais j’ai beau googler dans tous les sens, je ne trouve sous cette orthographe qu’une mention sans explication sur le blog d’une demoiselle (Just Jade) datant de 2005 et même le photographe Fr4nKc, qui a également repéré ce pochoir, ignore tout de sa signification … Bon, soit, et puis quoi ? Ben … et puis rien. On se soigne. Un pochoir qui se multiplie très vite et pour lui-même, sans signification nécessaire mais qui déclenche facilement sa mémorisation, s’appelle un « meme », c’est-à-dire un élément d’information « contagieuse » qui se multiplie égoïstement comme un virus. Dans un court essai intitulé « Stencil Art : A Revolutionary Meme », Russell Howze nous dit que la force virale d’un pochoir - meme réside dans la combinaison de trois propriétés : simplicité, mobilité et adaptabilité (stencilarchive.org). Il est évident que « Mami superstar » possède ces qualités. On pourrait même ( !) ajouter dans notre cas précis que le non-message s’ancre d’autant plus efficacement et durablement dans nos esprits qu’il peut « muter » sans perdre de sa force : super mami, mami star, mami super machin, mamy, mamie, mammy … Le nombre de variations et de permutations (sa mutabilité) est remarquable. Cet incroyable pouvoir de subversion est encore sur-amplifié par le fait que le pochoir - meme peut passer allègrement d’un médium à l’autre et du monde réel au monde virtuel, comme d’un mur à un … blog par exemple. Bref, le véhicule idéal pour une opération de marketing-guérilla. Faut-il donc s’attendre à voir bientôt arriver une série télévisée dont l’héroïne serait une grand-mère un peu flashy ou une nouvelle gamme de desserts préparés avec amour par une vieille cuisinière idéalisée (cheveux gris en chignon, lunettes sur le bout du nez, tablier à carreaux et grosse cuillère en bois) ? Si quelqu’un(e) a de l’information à ce sujet, qu’il nous contacte. Ajoutons pour finir que le « Mami superstar » illustré ci-contre a été photographié sur une porte à la peinture toute écaillée dans la rue Maurice Wilmotte, entre les chaussées de Waterloo et de Charleroi.
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